Lionel Winkler

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les membres de la Municipalité,

chères et chers collègues,

Au 1er quart du 21ème siècle de notre ère moderne, et malgré les événements auxquels nous
sommes confrontés depuis bientôt 3 ans, le vivre ensemble est plus que jamais un objectif
prioritaire. Et la liberté de vie de tout un chacun en est le ciment. Notre Constitution nous le rappelle
également par son article 10.

Et pour vivre ensemble, le précepte qui nous dit que  » la liberté des uns s’arrête où commence celle
des autres » permet effectivement d’asseoir la vie en communauté.

Chacun est donc libre de se déplacer où bon lui semble, comme bon lui semble. Une communauté,
comme celle de Montreux par exemple, met à disposition de l’ensemble de ces concitoyens les
infrastructures nécessaires à leurs différents déplacements selon leurs propres choix.

Dès lors, le droit pour chaque individu de se déplacer, ou pas, en véhicule individuel à 4 roues de
quelque motorisation soit-il, n’est absolument pas anticonstitutionnel. Au contraire, il ne s’agit plus
aujourd’hui de combattre de manière hérétique tel ou tel mode de déplacement.

Alors, je repose la question que j’avais déjà mis en avant lors de l’une ou l’autre de mes
interventions : pourquoi une minorité de notre communauté veut-elle absolument imposer à la
majorité son dogmatique choix de vie et surtout de déplacement ?

Il est donc temps aujourd’hui de maintenir, pour ne pas dire « de rétablir », un certain équilibre du
vivre ensemble en matière de déplacement sur notre territoire.

S’il y a des places pour les piétons, des places pour les deux roues, des places de circulation et de
stationnement pour les transports en commun, des places de stationnement pour les camions de
livraison, force est de constater que malgré l’augmentation inéluctable du parc de véhicule
automobile individuel, induit par une augmentation toute aussi inéluctable de la population, on
supprime discrètement, mais très régulièrement, des places de stationnement sur notre territoire
communal, au détriment de ce fameux vivre ensemble et du maintien du libre choix de déplacement
de tout un chacun.

Est-ce je vous fais l’affront de vous décrire l’organisation d’une famille de deux enfants, qui ne vit
pas forcément au centre-ville et qui doit jongler entre le travail, l’école, les courses, le médecin, la
visite chez les grands-parents, les activités parascolaires, etc…

Pas simple du tout d’assumer une multitude d’activités de vie, en vélo ou en transports public.
Et je ne disserte pas non plus sur les nombreux visiteurs qui souhaitent faire un passage à
Montreux pour le plaisir de la beauté des lieux…

Si certains souhaitent gérer leurs déplacements en vélo ou en transports publics, c’est leur choix et
leur liberté, personne ne leur interdit quoi que ce soit, bien au contraire. Alors si d’autre préfèrent
organiser leurs déplacements en véhicule individuel, familial, c’est leur choix et leur liberté
également.

Il y a donc un équilibre à respecter et c’est le but de cette motion qui sous-entend, vous l’aurez bien
compris, un vrai vivre ensemble en matière de mobilité.

Par ailleurs, pour bien vivre ensemble, nous avions accepté de manière définitive que chaque arbre
qui devait être abattu pour une quelconque raison, serait remplacé au même endroit ou ailleurs.
Aujourd’hui, il s’agit d’appliquer la même démarche pour les places de stationnement. Mais pas de
manière définitive, dans le but de pouvoir constater sur le moyen terme l’évolution effective,
nécessaire et pragmatique dans ce domaine.

Les arbres, les places de parc… Comparaison étonnante… Amis ou ennemis ? Je dis Amis et je me
réjouis, en passant, de découvrir un beau projet de la part de la Municipalité qui métamorphosera la
place du Pierrier en un magnifique parking ombragé dans le parfait objectif du vivre ensemble.
En attendant ce projet, pas si utopiste finalement, cette motion demande à la Municipalité un
moratoire dès ce jour jusqu’en 2030 sur la suppression des places de stationnement sur la
commune de Montreux. Les places qui devraient être supprimées dans un projet seront remplacées
dans le même secteur de la Commune.

Cela concerne tous les types de places de stationnement que ce soit public, privé, en surface ou en
souterrain. Une étude d’impact pendant, mais surtout à la fin de ce moratoire, permettra une
analyse et une projection effective en la matière, pour le futur.

Cette motion n’apporte volontairement pas plus de pistes concrètes, qui pourraient devenir
contraignantes selon les projets futurs, pour maintenir le nombre de place de stationnement actuel.
Cependant, un encouragement au déplacement des places de stationnement de la surface en
sous-sol est, par la même occasion, tout de même suggéré…

Je vous remercie pour votre attention et demande que cette motion soit transmise à une
commission pour étude et rapport.

Lionel Winkler, Conseiller communale PLR

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