Cédric Blanc

Monsieur le Président, Monsieur le Syndic, Mesdames et Messieurs les Conseillères et Conseillers municipaux, Chères et Chers collègues,

Vous pouvez sans doute tous l’apprécier lors de nos séances de conseil pour celles et ceux qui se déplacent en véhicule des villages ou quartiers excentrés de notre cité. La cour du Collège de Montreux-Est nous permet de stationner non loin de notre lieu de réunion avec beaucoup de facilité sans gêner les riverains en occupant les places de stationnement de leur quartier et sans nuisances sonores particulières. Dans ce but, l’accès à la cour est régulé par une borne électrique automatisée qui permet de paramétrer l’horaire d’utilisation de cet espace de parcage temporaire.

Le savez-vous ? Tout en étant maintenu pour notre usage les mercredis de conseil, l’accès à la cour est désormais interdit pour les usagers des sociétés locales et les spectateurs du Théâtre Montreux-Riviera (TMR) les soirs de répétitions, d’entraînement ou de représentations.

La borne posée à l’origine à l’entrée de la cour pour faciliter l’accès des utilisateurs aux salles des sociétés locales, aux salles de sport et au théâtre n’a en effet plus l’utilité préconisée lors de son installation suite à une décision unilatérale de la Municipalité. Il semblerait que la borne ne puisse plus être programmée à l’avenir…

Un bref retour en arrière me semble nécessaire pour mieux comprendre la situation :

En 2005, une barrière est posée à l’entrée de la cour privant les usagers habituels de l’accès au préau. Les sociétés locales manifestent et demandent à être entendues, notamment lors d’un soir de conseil communal. Une pétition est lancée et remise au conseil communal qui crée une commission ad hoc. La décision est prise d’installer une borne électrique automatique pour un investissement d’env. 30’000.- . Cette installation permettra désormais de réglementer un accès libre entre 17h30 et 1h du matin avec l’automatisation d’une borne électrique. Une convention est instaurée pour une utilisation régulée des lieux. Cette convention était encore en vigueur avant l’été 2022.

Or, la borne ne descend plus dès la reprise des activités associatives à fin août dernier. Les usagers se retrouvent pour beaucoup mis devant le fait accompli. La Municipalité revient sur la convention et son règlement daté du 13 octobre 2005. Les spectateurs du théâtre sont renvoyés au parc Donner avec les difficultés que l’on connaît liées à la déclivité de l’avenue des Planches pour les personnes âgées ou à mobilité réduite. Il se peut que quelques véhicules ventouses aient dû être déplacés durant ces 17 dernières années mais cela justifie-t-il cette interdiction ? Je ne m’explique pas du tout ce changement disproportionné.

Sur le fond, cette décision pénalise de nombreux usagers notamment les membres des sociétés locales et les clients du TMR domiciliés bien au-delà de nos frontières communales. Est-ce ainsi que nous considérons les personnes qui font vivre Montreux durant toute l’année ? Plusieurs membres de sociétés disent même vouloir cesser leur activité car les places de parcage sont toutes occupées dans les rues avoisinantes dès la fin de journée.

Sur la forme, et selon mes informations, aucune société locale n’a été consultée. La direction du TMR a été informée par courrier de ces changements sans avoir pu argumenter sur la nécessité de proposer à l’avenir cet espace de parcage temporaire à ses clients. Le service des domaines et bâtiments invite la direction du TMR à venir fermer l’espace à 1h avec une clé.

Je m’étonne de ce procédé unilatéral qui n’offre pas la vision d’une autorité à l’écoute de besoins de ses concitoyens, d’un acteur culturel local majeur et de ses sociétés locales.

Faut-il dès lors rester borné et ne pas revenir en arrière ?

 

Dans le but de comprendre cette situation et de demander le rétablissement des conditions d’accès antérieures, je remercie la Municipalité de bien vouloir répondre aux questions suivantes :

  1. Pourquoi ce changement de pratique et dans quel but ?
  2. Pourquoi les principaux usagers concernés n’ont pas été tous concertés ?
  3. Pour quelle raison cette borne ne peut plus être programmée alors que la situation a très bien fonctionné pendant plus de 17 ans ?
  4. Faut-il envisager le changement de cette borne apparemment défectueuse n’étant plus programmable automatiquement ?
  5. La Municipalité va-t-elle revenir sur sa décision, envisager d’éventuels travaux et permettre aux membres des sociétés locales et aux spectateurs du TMR de se parquer dans la cour durant des horaires préalablement définis ?

 

Dans ce sens, je la remercie d’ores et déjà pour la précision de ses réponses et vous remercie pour votre attention.

 

Fait le 12 novembre à Montreux                                                                                             Cédric Blanc

 

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