Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Je souhaite prendre la parole pour souligner l’importance du travail réalisé dans le cadre de ce rapport-préavis.
Nous disposons ici d’un document complet, qui présente de manière structurée les enjeux auxquels Montreux est confrontée en matière d’urbanisme, ainsi que les réponses envisagées.
Ce préavis ne se limite pas à une demande de crédit. Il dresse un état des lieux du service de l’urbanisme, identifie les difficultés rencontrées ces dernières années et propose une méthode et des moyens pour y répondre. Il constitue une base utile à la réflexion et à l’action.
La comparaison avec d’autres communes vaudoises permet de situer objectivement notre position, et de constater le retard accumulé. Cela contribue à justifier les mesures proposées.
J’ai également pris note de l’effort de clarté et de transparence dans l’exposé des
constats. Les limites actuelles sont assumées, et des pistes concrètes d’amélioration sont formulées.
Cela étant dit, je souhaite également faire part de quelques réserves, dans un esprit de responsabilité. Car si je comprends la logique de renforcement des moyens, je regrette que ce préavis n’ait pas été accompagné d’une réflexion plus explicite sur les équilibres budgétaires.
Je suis bien conscient qu’un rapport aussi ciblé, aussi opérationnel que celui-ci, n’a pas vocation à exposer une vision globale de la Municipalité. Ce n’était sans doute ni le moment ni le lieu. Mais à défaut d’un cadrage plus large, il aurait été utile de montrer quelles économies ont été envisagées ou déjà réalisées pour rendre possible la création de ces cinq nouveaux postes. Cela aurait permis de rassurer sur la maîtrise des dépenses, tout en renforçant la crédibilité de la démarche.
Lorsqu’on crée de nouveaux postes et à défaut d’une augmentation des revenus, il est légitime de se demander si des économies sont envisageables ailleurs.
Peut-on se serrer la ceinture sur d’autres fonctions ? Supprimer des postes devenus redondants ? Revoir certaines priorités ? Une telle réflexion aurait permis d’inscrire cette réponse à l’urgence urbanistique dans un cadre plus cohérent de gestion des ressources communales.
J’aimerais exprimer une préoccupation plus générale : celle de voir les effectifs et les moyens de la commune croître de manière presque continue, année après année, sans que cela ne s’accompagne toujours d’une remise en question ou d’une vision d’ensemble sur la soutenabilité de cette croissance. Cette dynamique mérite, à mon sens, d’être surveillée avec attention.
Malgré cela, je pense qu’en tant que Conseil communal, nous avons ce soir une responsabilité particulière dans ce dossier. Ces dernières années, nous avons été nombreux à formuler des motions, des postulats, à exprimer nos critiques ou nos attentes vis-à-vis du service de l’urbanisme. Aujourd’hui, la Municipalité y répond. La situation est grave, il me semble donc juste et cohérent de lui donner les moyens de cette ambition.
Ce préavis présente aussi un intérêt à plus long terme : les mesures qu’il contient nous permettront d’y revenir dans le futur, pour évaluer si les propositions et les engagements pris ont effectivement été tenus.
Pour toutes ces raisons, je vous invite à soutenir ce préavis.
Christophe Lombardo,
Conseiller communal PLR
