Samuel Roch

Monsieur le Président,

Mesdames, Messieurs,

Je me suis longtemps interrogé à savoir ce qui se cache derrière une question que je considère comme fondamental et qui selon moi divise les partis de droite et de gauche, du moins selon les nombreuses discussions que j’ai l’occasion d’avoir avec mes meilleurs amis de sensibilité socialistes.

« On ne gère pas une commune comme on dirige une entreprise. »

Cela m’a toujours interpellé car je n’ai jamais compris pourquoi.

Ceux qui me connaissent un peu savent que je suis un entrepreneur dans la vie mais aussi et surtout un entrepreneur dans l’âme.

Dans le cadre professionnel mes journées sont faites de choix, d’arbitrage et de prise de décision dans le but d’optimiser les revenus de mon activité tout en diminuant autant que faire se peut les charges.
Ceci dans le respect profond de mes collaborateurs et de leurs conditions de travail.

Jusque-là je n’arrive toujours pas à comprendre pour quelle raison ne peut-on pas gérer une commune comme on dirige une entreprise. Il me semble que mon objectif quotidien est pourtant louable.

Mais en approfondissant un peu la réflexion je me rends bien compte qu’il y a un point de discorde. À la fin de l’année on tire le bilan de l’entreprise avec l’objectif de réaliser un bénéfice, pourquoi pas de distribuer des dividendes.
Ah oui là je comprends que cet objectif n’est pas partagé entre le monde de l’entrepreneuriat et la politique publique, bien sûr !

Mais si je vous proposais de transformer les mots bénéfices, profit et dividendes par : service public, aide et subvention, ne verriez-vous pas apparaître une possibilité de réconciliation sur ce point ?

J’en suis maintenant convaincu. Non seulement nous pouvons mais nous devons gérer notre commune comme nous dirigerions une entreprise.
Tout en ayant le courage de faire des choix, des arbitrages et des prises de décision, reprenons la maîtrise de nos charges, agissons stratégiquement pour augmenter nos revenus, continuons à garantir à nos employés communaux de bonnes conditions de travail mais sans pour autant leur octroyer des avantages qui ne seraient même pas imaginable dans le secteur privé. Et surtout ayons la sagesse de suivre un principe basique qui veux qu’on ne peut dépenser que l’agent que nous avons su gagner.

Si nous en sommes capables, de la même manière qu’une entreprise réaliserait son bénéfice, nous garantirons à notre commune un service public de qualité, des aides et des subventions sur le long terme.

Au sein du groupe PLR, c’est là qu’est notre inquiétude, le long terme. Nous sommes à un point de bascule. Soyons capables de dire stop à cette fuite en avant et à l’augmentation déraisonnée de nos charges.

En tant qu’élu responsable et conscient des réalités, je ne peux pas me résoudre à voter en faveur du budget qui nous est présenté ce soir. Et l’ensemble du groupe PLR en fera de même.

Oui mais alors on fait quoi, me direz-vous. Et vous aurez raison !

Notre groupe propose une mise en action dans le sens des valeurs dont je vous ai fait part. Ceci a déjà commencé par le dépôt d’amendements en commissions qui certes n’auraient pas changé du tout au tout le budget 2025, mais qui démontraient pourtant une prise de conscience et une capacité à agir. Ensuite par le développement d’autres objets qui seront présentes en 2025 et je que vous invite à soutenir le moment venu.

Je vous remercie pour votre attention.

Samuel Roch, conseiller communal PLR

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