À Montreux, la séance du conseil communal du 15 novembre avait un ordre du jour plutôt peu fourni mais a finalement tout de même été bien remplie.
La motion du président de groupe PLR Olivier Müller « Aménager sans attendre des points de baignade attractifs entre Territet et Clarens » a été plébiscitée par 90% du Conseil communal. Il était demandé Municipalité d’aménager rapidement plusieurs points de baignades attractifs, fixes ou amovibles, entre Territet et Clarens, qui offrent suffisamment de confort, d’espace et de sécurité. En commission, le Municipal concerné Florian Chiarada (Les Verts) a bien essayé de convaincre que beaucoup était fait dans ce domaine. Cependant, à mi-législature, l’on ne peut pas affirmer que cela saute aux yeux et il apparait qu’on peut indéniablement faire beaucoup mieux. Il n’y a aucune raison que ce qui se fait ailleurs, par exemple à La Tour-de-Peilz, à Vevey, à Morges ou encore à Lausanne-Ouchy , ne puisse pas également se faire à Montreux. L’intérêt public est évident et cela profitera à tout le monde lors des fortes chaleurs d’été et avant tout aux montreusiennes et montreusiens. Le Conseil communal a en tout suivi très clairement cette proposition émanant du PLR.
Le Conseil communal, également avec une très large majorité, a aussi soutenu une motion (Les Verts) qui constatait que les préaux des écoles montreusiennes étaient très (trop ?) largement goudronnées. Verdir un peu plus ces préaux permettrait de lutter contre les îlots de chaleur, d’utiliser la végétalisation à des fins pédagogiques, d’offrir plus d’espaces verts aux écoliers et d’améliorer la biodiversité en ville. Le groupe PLR a soutenu cette proposition pertinente, en préconisant toutefois que les mesures qui en découleraient devront être proportionnées et juridiquement acceptables.
Dans l’épopée de l’élaboration du PACom, Olivier Müller (PLR) a déposé une interpellation « reprendre et améliorer le PGA 2019 ? » qui interroge la Municipalité sur le fait de pouvoir repartir du PGA 2019 invalidé par le Tribunal fédéral en avril 2020. Dans son arrêt, le Tribunal fédéral évoque lui-même la possibilité d’adapter le PGA et ne préconise aucunement de jeter à la poubelle tout le travail effectué depuis 2007. Pour l’élaboration du nouveau PACom, les choses avancement (trop) lentement et l’urgence se fait ressentir. Partant du constat que le nombre d’habitants-emplois selon la pré-étude de février 2022 est similaire à celle du PGA 2019, pourquoi donc vouloir repartir de zéro ? La Municipalité, par le biais de M. Caleb Walther (Les Verts) est resté plutôt vague sur les intentions municipales et les possibilités de repartir du PGA 2019. Elle a précisé qu’il s’agissait de « définir la stratégie territoriale ». Près de trois ans et demi après l’annulation du PGA (et un an et demi après la pré-étude), le groupe PLR s’étonne que la Municipalité n’ait toujours pas encore réussi à définir une stratégie territoriale ! En attendant, le groupe PLR a rappelé une fois encore les conséquence actuelles catastrophiques de l’absence de PACom: baisse du chiffres d’affaires des acteurs de la construction en dizaine de millions, de nombreux licenciements, des places d’apprentissage à la trappe, des pertes fiscales, des investisseurs qui abandonnent l’idée de construire à Montreux, des loyers qui prennent l’ascenseur, une manque de logement d’utilité publique et des projets de toute une vie qui s’envolent pour de nombreuses familles qui ont eu confiance dans le PGA 2019.
Finalement, une interpellation du futur président de groupe PLR (dès 2024) Samuel Roch intitulée « Économie d’énergie ou grands projets lumineux? » a mis en évidence une incompréhension entre les exigences de la Municipalité aux présidents des villages demandant à nouveau la réduction des éclairages festifs comme l’an passé, pour des raisons d’économie d’énergie et afin «de préserver le paysage nocturne, protéger l’environnement et favoriser la sauvegarde de la biodiversité ». Cette reconduction des mesures n’a pas forcément été bien accueillie dans les villages. Dans le même temps, les médias et réseaux sociaux ont relayé l’annonce du marché de Noël d’une projection du plus grand père-Noël au monde sur les Rochers de Naye. Le premier but de l’interpellation était de savoir si la Municipalité avait autorisé cet illumination. La Municipalité a répondu ne pas avoir été officiellement consultée jusque-là pour autorisation. La pénurie n’étant plus une préoccupation majeur de cet hiver, ce n’est pas tant la projection sur les Rochers de Naye qui est mise en cause par l’interpellation, mais l’incohérence entre ce qui est exigé d’un côté pour les villages et ce qui se fera peut-être de l’autre côté pour le marché de Noël avec cette projection quotidienne durant 1 heure d’une artiste suisse. Contrairement à la gauche qui a déposé une interpellation similaire et qui espère « que ce projet ne verra jamais le jour », le PLR ne souhaite pas tirer la prise du projecteur du plus grand père Noël du monde, mais reste attentive à la proportionnalité des mesures entre ce qui est demandé aux villages et ce qui est proposé dans le cadre du marché de Noël. Un abandon pur et simple de toutes les restrictions serait probablement la voie la plus lumineuse à suivre.
Olivier Müller, Président du groupe PLR