Olivier Mark

Monsieur le Président, chers collègues,

C’est une chance de vivre à Montreux, ville verte, et de pouvoir bénéficier de tant d’espaces verts magnifiquement entretenus. L’équipe communale est compétente et ne ménage jamais son engagement afin de nous offrir de merveilleux écrins pour nous détendre, près de chez soi.

La quiétude dans ces espaces est toutefois régulièrement troublée par la lutte sans merci que nos équipes livrent inlassablement, autant par perfectionnisme esthétique que par la volonté d’éviter tout risque de glissade aux citoyens qui arpentent les chemins de notre territoire. Je parle de la lutte contre les feuilles mortes.

Les combats sont presque dignes de certaines scènes du Blockbuster « Avatar 2 ». D’un côté, les forces communales, équipées de puissants souffeurs motorisés et d’uniformes de protection. De l’autre, des feuilles, déjà mortes, qu’on essaie de regrouper grâce au puissant flux d’air. Cela paraît simple, mais c’est sans compter avec le vent, une force contraire redoutable et pernicieuse, qui oblige souvent à recommencer le travail. Cela peut donc durer un bon moment, soit quelques dizaines de minutes, jusqu’à ce que toutes les feuilles soient regroupées pour être éradiquées par méthanisation.

Dès que la lutte est lancée et que les premières feuilles cèdent du terrain, les personnes âges assises sur les bancs alentours déguerpissent toutefois, les bébés se mettent à pleurer dans leurs poussettes, les voisins ferment leurs fenêtres et les mamans disent à leur correspondante au téléphone « Y’a un problème, je te rappelle ».

Le problème, ce sont les 115 décibels du souffleur. En fait, les feuilles, déjà mortes, ne risquent plus rien dans cet implacable combat. Les vraies victimes sont collatérales. Ce sont les tympans de nos concitoyens, sachant que les utilisateurs portent obligatoirement d’efficaces protections auditives.

Je suis donc allé parler de cela à mes contacts sur le terrain, qui m’ont rendu attentif aux effets potentiellement dévastateurs des feuilles mortes sur nos routes, le béton, le bitume et les pavés. On me dit aussi que, je cite : « les premiers qui vont se fracasser la figure sur les feuilles glissantes, ce seront les conseillers communaux ». Enfin, on m’apprend qu’il ne s’agit pas de souffleurs, mais bien de souffleuses.
Je vais donc « dégenrer » cet appareil et malgré ces avertissements, résumer mes préoccupations par deux questions à la Municipalité :

1. Serait-ce possible d’équiper dans les meilleurs délais nos équipes avec des souffleurs et souffleuses électriques, moins bruyantes, malgré leur surcoût et leur plus faible autonomie, au moins pour le travail dans les zones urbaines ?

2. Pourrait-on globalement réduire l’utilisation des souffleurs et des souffleuses en tolérant davantage la présence de feuilles mortes, tout en gardant à l’esprit les aspects saisonniers et sécuritaires ?

Je remercie la Municipalité de transmettre mes vifs remerciements à l’équipe communale concernée pour son engagement et de répondre à cette interpellation. 

Olivier Mark, conseiller communal PLR

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