Lors de la séance du mercredi 11 octobre, le groupe PLR a combattu l’ajout au budget de deux postes (0.8 EPT chacun, 243’000 CHF/an au total) d’un délégué à la mobilité et d’un délégué à la durabilité. Le groupe PLR a bien fait comprendre ne pas être opposé au principe de nommer un délégué à la durabilité ainsi qu’un délégué à la mobilité. Nous avons rappelé que si la gestion des ressources humaines n’est pas de la compétence du conseil, en revanche, la gestion du budget en fait partie. Compte tenu de la situation financière de la commune, le groupe PLR estime qu’on ne peut tout simplement pas se permettre une telle dépense supplémentaire, hors budget. Une gestion communale saine et rigoureuse impliquerait de créer ces postes en remplacement de départs naturels à la retraite, de départs volontaires d’employés ou de licenciements, et il y a eu apparemment quelques mouvements dans ce sens récemment, notamment au service de l’urbanisme. Le groupe PLR a proposé un amendement proposant de réduire de moitié le montant demandé en ajoutant au budget uniquement le délégué à la mobilité. Cet amendement a été refusé par la gauche et quelques libres et dans les débats qui ont suivi, la fibre environnementale du PLR a, de manière caricaturale, été mise en doute par d’autres partis. Le PLR a tenu à rappeler ses diverses et nombreuses interventions concrètes en faveur de la durabilité dans la présente législature (deux interpellations sur le chauffage à distance, un amendement – refusé – ayant pour objectif de privilégier le subventionnement dans la transition énergétique au lieu de l’achat de vélo électrique et un postulat – accepté – sur l’utilisation de béton plus durable dès que possible). Au final, la majorité de gauche du conseil a fait pencher la balance en faveur de la création de ces deux postes supplémentaires hors budget, venant ainsi grever un peu plus un budget communal déjà déficitaire.

Ensuite, le postulat de notre collègue PLR Olivier Mark « pour que le Conseil communal reprenne la main en matière de logements à Montreux par un contrôle serré du travail municipal » a divisé le conseil communal, principalement entre gauche et droite (40 voix pour, 40 voix contre, 5 abstentions). C’est finalement la voix prépondérante du président du Conseil communal, l’UDC Tal Luder, qui a permis à cette motion de passer la rampe. L’élaboration d’un futur Plan d’affectation communal étant l’enjeu majeur de la décennie, la réalisation de celui-ci doit être vite et bien faite. C’est l’avenir de notre commune qui est en jeu, et le Conseil communal doit être tenu informé régulièrement de l’avancée des études PACom, qui sera à la fin du processus de compétence du conseil communal. On ne comprend pas bien pourquoi une forte majorité de gauche refuse cette proposition, qui est un postulat n’impliquant rien de plus qu’une communication transparente et régulière – sur un rythme trimestrielle – de l’avancée de ces études si cruciales pour le développement de notre territoire.

Le conseil communal a en outre, de manière quasi unanime, soutenu le cinéma Hollywood géré par Cinérive en reprenant à son compte le bail pour les cinq prochaines années. Au travers de la prise en charge du bail, la commune met ainsi gratuitement à disposition les espaces Hollywood non seulement à Cinérive SA mais également à toutes les institutions intéressées. Aucun loyer ne sera perçu pour l’utilisation de la salle , mais chaque utilisateur devra assumer les frais d’exploitation. En regard des budgets imaginés, l’activité du cinéma devrait pouvoir dégager un bénéfice annuel. La Municipalité n’a pas jugé opportun de demander à l’exploitant un retour sur ces bénéfices, mais a préféré la création d’une provision pour investissements futurs. Quant aux éventuelles pertes, elles seront assumées par l’exploitant. Montreux continuera donc à avoir son cinéma. N’hésitez pas à le louer pour vos manifestations associatives ou privées !

Finalement, une interpellation de notre collègue PLR Kelvin Kappeler concernant l’augmentation des tarifs de stationnement et le fait de rendre le stationnement public payant les dimanches a été déposée.  Le PLR souligne que l’augmentation des macarons de 170 à 300 CHF (+ 130 CHF, soit 76% d’augmentation) concernera la population du centre-ville de Montreux et de Clarens ne possédant pas de place de parc privée. Cette décision de la municipalité de gauche touchera donc avant tout une population majoritairement à faible revenus, ce qui est inadéquat, particulièrement en période d’inflation. Les raisons invoquées sont un alignement sur les tarifs pratiqués dans d’autres villes et un report modal espéré. Le groupe PLR a souligné que Montreux n’est ni Vevey ni Lausanne et que les particularités du territoire montreusien, notamment ses nombreux villages sur les hauts font que les solutions choisies ailleurs ne se prêtent pas à une ville comme Montreux. De plus, le groupe PLR doute fortement qu’un report modal puisse réellement se produire juste en taxant plus fort les citoyennes et les citoyens. Les montreusiens des hauts iront ailleurs, en dehors de la commune. Concernant le fait de rendre le stationnement payant les dimanches, une résolution invitant la Municipalité à reconsidérer cette décision a été votée. La gratuité des parkings le dimanche est quasiment une « tradition » suisse et changer cela ne rend absolument pas plus attractifs le centre-ville, bien au contraire. Cette résolution a été refusée à une voix près, une forte majorité de gauche s’y opposant. Chères et chers automobilistes du centre, souriez, vous allez être surtaxés !

Olivier Müller, Président du groupe PLR

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